• Il peut parfois nous arriver de rencontrer des gens qui sont extrêmement gais et qui, pourtant, ne prient jamais et ne font aucun effort particulier de conversion. Simplement, la joie est pour eux un don "naturel" et "gratuit" que la vie leur a fait et qui ne leur a absolument rien coûté.
        
    En les voyant, ceux qui prient (en allant à la messe, en récitant le Rosaire, en lisant la Bible…) et qui font des efforts de conversion (en jeûnant, en se confessant…) peuvent être tentés de se dire : "A quoi servent tous nos efforts puisque certains arrivent à être plus joyeux que nous… sans rien faire ?"
        
    Quand ce genre de question surgit, au fond de notre coeur, je crois qu'il nous faut prendre conscience qu'une joie obtenue sans effort (c'est-à-dire qui n'est pas rattachée à la prière et à la conversion) est une joie qui, même si elle peut être parfois très grande, ne peut pas véritablement se transmettre sur du long terme. Là est le gros point faible. En effet, ne sachant pas d'où elle lui vient, le dépositaire de ce don est dans l'incapacité totale de dire aux autres quel chemin il faut prendre pour l'acquérir. Au mieux, il peut donner des indications extrêmement vagues dans le style : "Je suis né comme ça", "C'est la nature qui m'a gâté", "la joie me vient automatiquement", "Le bonheur me vient de manière spontanée"… Mais en aucun cas il ne lui est possible d'expliquer sa joie et de lui donner un sens en la rattachant à une "méthode" ou, mieux encore, à une personne divine.
        
    Bien évidemment, une personne qui est "naturellement de bonne humeur" parvient parfaitement à diffuser sa joie, autour d'elle, quand elle se trouve quelque part; mais quand elle est partie - et c'est qu'est la faille - on rit moins, la vie est plus triste, et, très rapidement, elle nous manque. Pour retrouver le goût de la joie, il nous faut alors ré-imprégner nos sentiments de sa présence en repensant à elle… prenant ainsi le risque d'en faire une idole (un peu comme si les fruits de l'Esprit Saint - la joie en est un - ne découlaient que d'elle et comme si elle était "l'unique chemin" vers eux).
        
    Par contre, quand quelqu'un est joyeux parce qu'il s'est rapproché de Dieu par la prière (obtenant ainsi des lumières) et s'est éloigné du mal par la conversion (se libérant ainsi des mauvais liens qui l'enserraient), alors ce quelqu'un-là est beaucoup plus à même d'indiquer aux autres une méthode sûre et applicable par tous pour aller vers la joie : la prière et la conversion. C'est pourquoi il me semble que mettre en pratique les conseils de la Vierge est le moyen le plus efficace pour acquérir et transmettre la vraie joie, celle qui vient de Dieu. Une joie qui ne renvoie à personne d'autre qu'à l'homme est une joie déconnectée de l'Esprit Saint qui, encore une fois, peut nous conduire à l'idolâtrie. Une joie qui découle de la prière et de la conversion, quant à elle, est une joie qui peut se transmettre et qui fait que nos amis ne se retrouveront jamais tristes et démunis quand nous serons absents. Quelqu'un qui est plus grand que nous se chargera de les rendre heureux et de leur donner tout ce dont ils ont besoin… pour peu qu'ils acceptent de se tourner vers Lui, bien sûr !


  • Voici un extrait d'une très belle lettre de Sainte Rose de Lima (1586-1617) sur la souffrance (il s'agit ici du récit d'une vision) : Le Seigneur notre Sauveur éleva la voix et dit, avec une incomparable majesté : "Tous doivent savoir qu'après l'épreuve vient la grâce; tous doivent connaître que, sans le poids des afflictions, on ne peut parvenir au sommet de la grâce; tous doivent comprendre que la mesure des charismes augmente avec l'accroissement des peines. Les hommes doivent se garder d'errer ou de se tromper. C'est la seule véritable échelle du Paradis, et hors de la croix on ne trouve pas de chemin pour monter au ciel". Lorsque j'entendis ces paroles, un élan très fort m'emporta, comme pour me faire venir au milieu de la rue, afin que je dise, avec de grands cris, à tous les gens de tout âge, sexe et condition : "Ecoutez, peuples; écoutez, tout le monde. Sur l'ordre du Christ, en employant les paroles sorties de sa bouche, je vous en avertis : nous ne pouvons acquérir la grâce si nous ne souffrons pas d'afflictions; ils faut que les peines s'accumulent les unes sur les autres pour obtenir de participer intimement à la nature divine, à la gloire des fils de Dieu, à la parfaite félicité de l'âme".


  • L'Eglise n'a adopté aucune position officielle sur cette délicate question. Toutefois, les ouvrages des grands mystiques (comme Maria Valtorta, par exemple) et les apparitions connues (comme celles de Medjugorje) peuvent nous aider à trouver une réponse.
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  • Voici une phrase très intéressante de Saint Augustin (354-430) : Il y a des grâces, cela est certain, que Dieu a préparées à ceux-là mêmes qui ne les demandent pas, comme le commencement de la foi, mais il en est d'autres qu'il réserve à ceux qui les demandent, comme la persévérance finale.


  • Religieuse irlandaise mondialement connue pour ses prédications et son don de guérison, sœur Briege Mc Kenna (de l'ordre des sœurs clarisses) nous parle de la guérison (extrait d'une interview parue dans le journal "Famille chrétienne") : "Si l'esprit n'est pas guéri, si la personne ne se rapproche pas de Jésus, à quoi bon guérir physique-ment ? C'est la guérison intérieure qui est la plus importante. On n'a pas besoin de ses yeux ou de ses jambes pour aller au Ciel, mais d'une âme en bonne santé (…). J'ai compris que ma mission était d'aider les gens à dire oui à Dieu : c'est cela la guérison".