• Dans un superbe livre intitulé "Le Moine et le Lama" (en poche), monseigneur Robert Le Gall (archevêque de Toulouse) nous explique quels sont les différents composés de l'être humain. Voici un extrait de ce livre qui est une longue interview avec Frédéric Lenoir (sociologue et historien des religions) :
        
    Mgr Le Gall : D'un point de vue concret et individuel, au niveau de l'être humain, la tradition occidentale privilégie une division de l'homme en deux parties : le corps et l'âme. On trouve cette division chez les Grecs, et notamment chez Platon pour qui l'âme spirituelle est comme enfermée dans le corps de matière et aspire à s'en libérer. On retrouve beaucoup plus tard cette conception bipartite chez Descartes. Mais, dans la tradition judéo-chrétienne, il serait plus juste d'utiliser une division tripartite : le corps, l'âme et l'esprit. Le corps (soma, en grec), l'âme (psychè) et l'esprit (nous ou pneuma, qui veut dire le souffle). L'esprit est la fine pointe de l'âme qui informe (au sens fort de "donne forme") le corps et qui est le siège des facultés supérieures de l'homme : l'intelligence et la volonté, par lesquelles nous pouvons connaître et aimer Dieu. De l'âme (anima, en latin) relève "l'animation" du corps, avec tout ce qui touche aux émotions, à la psychologie, aux sensations, à l'affectivité. C'est une sorte d'interface ou de charnière qui participe à l'esprit, et qui, en même temps, est liée au corps. L'être humain, pour avoir part à la sainteté de Dieu, doit se laisser conduire par lui à ces trois niveaux-là.
        
    F. Lenoir : L'esprit, c'est donc la partie divine de l'âme qui est créée directement par Dieu ?
        
    Mgr Le Gall : Oui, c'est le principe spirituel et immortel qui n'est pas lié, en soi, à la matière. On ne sait pas de façon précise - bien qu'il y ait de nombreux débats scientifiques et théologiques sur cette question, capitale par rapport au problème de l'avortement - si Dieu informe l'âme, transmet ce principe spirituel et donc immortel dès le premier moment de la conception, ou bien un peu plus tard, au tout début du développement de l'embryon. L'image de Dieu en l'homme se situe d'abord dans l'esprit qui comporte potentiellement les autres parties; celles-ci en dépendent de manière vitale : l'esprit pilote à la fois l'âme et le corps, qui l'un et l'autre ont besoin de lui pour exister. La Révélation nous montre aussi qu'après le péché originel de l'homme, la structure de son être tripartite a été gravement perturbée. A tel point que le corps, la psychologie et les émotions ont pris davantage de place que l'amour et l'intelligence profonde.


  • Voici une phrase très intéressante de Saint Alphonse de Liguori (1696-1787) au sujet de la Sainte Vierge : On demande beaucoup de choses à Dieu et on ne les obtient pas. On demande beaucoup à Marie et on les obtient. Pourquoi cela ? Ce n’est pas que Marie soit plus puissante que Dieu; mais c’est que Dieu veut ainsi honorer sa Mère.


  • Voici un message très éclairant donné par la Vierge de Medjugorje le 29 mars 1991 (jour du Vendredi Saint), sur le Mont Krizevac, à Medjugorje (voir aussi la rubrique "le lieu") : "Chers enfants, je voudrais vous inviter, sous cette Croix, à accepter vos Croix comme étant la volonté de Dieu. de même que mon Fils a accepté sa Croix, vous de même chargez-vous de toutes vos Croix. Ainsi mon Fils sera glorifié à travers toutes vos Croix. Merci, chers enfants, pour avoir répondu à mon invitation et pour avoir accepté de porter vos Croix".


  • Si vous voulez lire ce texte qui parle des souffrances d'une mère qui a été victime d'une agression sauvage (et qui est basé sur des faits parfaitement authentiques), cliquez ici >>


  • Du 1er au 3 septembre dernier, à Rome, le Pape Benoît XVI a réuni un séminaire consacré à la question de l'évolution des espèces. De nombreux journaux s'en sont fait l'écho et, d'une manière générale, on constate que les positions de l'Eglise sur cette question (elles sont parfois un peu "floues") sont interprétées différemment selon les sensibilités des rédactions.
    Comme le dit la conclusion d'un article intitulé "En finir avec le darwinisme", paru dans le journal "L'homme nouveau" du 16 septembre 2006 : "Pour les simples fidèles, il serait peut-être temps que le Magistère produise un document clair sur ce sujet".
        
    Pour ma part, je ne crois pas au darwinisme. Dire que l'homme vient de l'animal, pour moi, c'est tout aussi choquant que de dire que le végétal vient du minéral, ou que l'animal vient du végétal, ou encore que l'ange vient de l'homme.
    A mon sens, les différents niveaux de la création (le minéral, le végétal, l'animal, l'homme et l'ange) ne procèdent pas les uns des autres. Ils ont chacun leur spécificité.
    Sans vouloir préjuger de ce que sera la position définitive de l'Eglise sur cette question, je ne pense pas que le Magistère se ralliera un jour à la cause des darwinistes.
        
    Toutefois, je tiens à vous dire que, depuis quelques semaines, je suis totalement et définitivement réconcilié avec les singes. Oui, définitivement. Et voici pourquoi :
    Récemment, j'ai eu l'occasion de faire un petit voyage en train aux côtés d'une sœur clarisse qui revenait d'un pèlerinage. A un moment donné, le train a longé un pré dans lequel il y avait un troupeau de charolaises bien grasses qui broutaient paisiblement.
    En les voyant, la religieuse s'est écrié : "Oh ! Nos sœurs les vaches !", faisant rire ainsi tout le compartiment.
        
    Cette petite phrase apparemment anodine m'a beaucoup fait réfléchir. En effet, elle m'a remis en mémoire que Saint François d'Assise, dans son "Cantique du soleil" (appelé aussi "Louanges des Créatures"), a employé de très nombreuses expressions du type : frère soleil, sœur lune, frère vent, sœur eau, frère feu, sœur notre mère la Terre… pour désigner les merveilles qui l'entouraient.
    Pour cet amoureux de la nature qu'était Saint François, en effet, tous les êtres vivants et tous les éléments de la création étaient issus d'un même Père : Dieu. Il existait donc entre eux un lien de type "familial".
        
    A partir de là, je me suis dit que s'il ne m'était pas possible de voir dans l'animal un père (et notamment dans le singe), il m'était néanmoins possible de voir en lui un frère. Et c'est ainsi, chers amis internautes, que je me suis totalement et définitivement réconcilié avec les singes. Maintenant, je ne ressens aucune gêne (mais alors vraiment aucune gêne) à l'idée de vous parler de mes frères les chimpanzés, de mes frères les gorilles, de mes frères les babouins, de mes frères les macaques et les orangs-outangs, de mes sœurs les guenons…
    On se sent tellement proches les uns des autres une fois que l'on a pris conscience que nous appartenions tous à la même famille !
    Je vous dirais même une chose, chers amis : si Dieu m'avait créé un peu plus "carré" et s'Il m'avait destiné à incarner Tarzan au cinéma, alors je me serais fait un plaisir de demander au réalisateur de faire marquer sur l'affiche du film : "Le retour du roi de la jungle", avec, dans les rôles principaux, RV et sa sœur Cheeta. Oui, vous pouvez me croire, je l'aurais fait !
        
    Ah, cher Saint François ! Merci pour ton extraordinaire vision du monde qui nous permet d'aller très loin dans la réflexion et de dire des choses que les scientifiques eux-mêmes n'oseraient peut-être pas dire !