• CAROLINE PIGOZZI PARLE DES PAPES JEAN-PAUL II ET FRANCOIS

    Le 11 novembre 2015, Caroline Pigozzi (qui est la correspondante de Paris-Match au Vatican) était l'invité de Stéphane Berne dans l'émission "Comment ça va bien" (qui est diffusée sur France 2). Voici un extrait de ce qu'elle a dit.
        
    S. BERNE : Vous avez côtoyé les trois derniers Souverains Pontifes : Jean-Paul II, Benoît XVI et le Pape François. Quel est celui qui vous a le plus touchée ?
        

    C. PIGOZZI : Jean-Paul II était très très émouvant. C'est à dire que quand on allait le voir - en tous les cas moi -, j'avais les larmes aux yeux. J'étais à chaque fois subjuguée. Je ne pouvais même pas lui parler tellement j'étais émue, parce qu'il dégageait une espèce de bonté. Il avait un regard incroyable. Et quand il vous regardait, il ne regardait que vous. Vous aviez l'impression que le monde s'arrêtait. Il n'était pas comme les hommes politiques, qui regardent au-dessus de votre tête pour voir qui il y a de plus intéressant. Il vous regardait. Il avait un regard pénétrant. Et on était fasciné (...).
        

    S. BERNE : Et le Pape François ? Tout le monde dit qu'il est très sympathique, qu'il est très joyeux... C'est un argentin.
        

    C. PIGOZZI : Lui, quand il me voit, il me dit : "Hola Carolina !" Alors déjà, ça crée un climat. Ensuite, comme il traduit de l'espagnol, il me tutoie, ce qui est incroyable. Et puis, il dit des choses très amusantes. Il m'a téléphoné pendant les vacances - vous imaginez ! - pour me dire qu'il était désolé parce que je n'étais pas dans son avion pour aller à Cuba (...).
        

    S. BERNE : Dans votre livre, "Ainsi fait-il", vous dites qu'il est aussi charmeur qu'intraitable...
        
    C. PIGOZZI : Intraitable. C'est à dire qu'il est complètement, qu'il est totalement volontaire, déterminé... très Jésuite. Il ne fait que ce qu'il veut. Et quand par exemple il est venu en France, qu'il est allé à Strasbourg, la république française, le Nonce, le Maire de Strasbourg, les gens... se sont de façon indirecte roulés à ses pieds pour qu'il aille à la cathédrale, pour qu'il s'arrête à la mairie. Il avait décidé que c'était non. Il n'y est pas allé. Et on n'a pas de prise sur lui. Il a un caractère très très fort.