• LES JEUNES DESERTENT LES EGLISES : OU SONT LES PARRAINS ET LES MARRAINES ?

    Voyant que les jeunes désertent les églises, les diocèses s'interrogent beaucoup sur le rôle des parrains et marraines que ces jeunes ont reçus le jour de leur baptême :

        

    Remplissent-ils toujours leur tâche qui consiste à guider les jeunes sur les traces de Jésus ? Jouent-ils encore ce rôle d'éveilleurs à la foi ? Doit-on refuser à une personne d'être le parrain ou la marraine d'un futur baptisé si cette personne n'est pas engagée dans sa paroisse ? Mais en même temps, comment peut-on forcer les gens à choisir telle personne plutôt que telle autre ? Est-ce chrétien de chercher à "imposer" quelqu'un aux familles ?

          

    Bref, les discussions vont bon train pour essayer de mieux comprendre les choses et de voir comment on peut améliorer l'accompagnement des nouveaux baptisés.

       

    Si vous me le permettez, j'aimerais essayer d'apporter un petit élément de réponse à la question qui consiste à savoir ce qu'est réellement un parrain et une marraine, et ceci en faisant un peu de traduction anglaise.

    Un parrain, en anglais, se dit "Godfather". Une marraine se dit "Godmother". Un filleul se dit "Godson" et une filleule se dit "God-daughter".

      

    Ceux qui connaissent un peu l'anglais l'ont compris: ce qu'est un parrain et une marraine est défini dans la terminologie même qu'utilisent nos amis anglo-saxons.

    Un parrain, c'est un "père par rapport à Dieu". Une marraine, c'est une "mère par rapport à Dieu". Un filleul, c'est un "fils par rapport à Dieu". Une filleule, c'est une "fille par rapport à Dieu".

          

    Autrement dit, le baptême crée entre les hommes des relations spirituelles qui sont aussi fortes que celles que l'on peut retrouver au sein d'une famille. Vous vous rendez compte ?

          

    A partir de là, on sent qu'il est tout à fait fondamental, pour les parrains et marraines, de bien prendre conscience qu'ils ont un rôle absolument déterminant à jouer dans l'éducation d'un baptisé.

        

    Et à ce niveau, on ne peut que se désoler, avec les diocèses, de constater que leur mission - qui est pourtant si belle, si passionnante et si essentielle - est loin d'être toujours remplie !