• Mon petit commentaire personnel sur le dernier livre de Daria Klanac : "Lettre intime à mes pèlerins" (aux Editions Sakramento / 2015).
        
    Tous les "chercheurs de Dieu", tous les "chercheurs de sens", vont adorer cette lettre intime de Daria Klanac à ses pèlerins.
         
    Comme dans les livres d'Antoine de Saint Exupéry ou dans ceux du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, chaque mot est soigneusement choisi, chaque phrase est finement ciselée, si bien qu'à toutes les pages, il y a une beauté lumineuse et une grande profondeur spirituelle qui éclatent, un peu comme des bourgeons au printemps.
         
    Cette lettre, c'est aussi un fleuve puissant qui nous emporte. Il est très difficile d'arrêter la lecture une fois que l'on a commencé le livre car tout s'enchaîne merveilleusement bien et tout a du sens.
        
    Au fil des pages, l'auteur nous entraîne de sa Croatie natale au Québec en passant par la France, Medjugorje, la Terre Sainte, le Vatican, le Canada des Amérindiens... avec pour trame de fond la grande aventure de Medjugorje au Québec.
        
    Les chapitres - il y en a une quarantaine - sont assez courts et chacun recèle un trésor : un souvenir bouleversant lié à Medjugorje, une observation judicieuse, une anecdote amusante, une information inconnue jusqu'alors, le témoignage de l'un des six voyants...
        
    Et puis, au cœur même de la lettre, il y a l'amour immense de Daria Klanac pour les prêtres.
    Le tout premier pèlerinage pour les prêtres qu'elle a organisé en janvier 1991, à Medjugorje, a beaucoup touché le Père Slavko. En 1995, ce dernier a décidé de lancer la grande rencontre internationale pour les prêtres qui, depuis, est l'un des rendez-vous annuels les plus importants.
         
    Plus on avance dans le voyage, plus le pèlerinage devient intérieur. Et plus l'espérance grandit au fil de la route. De chapitre en chapitre, en effet, nous sommes invités à comprendre toujours plus profondément qu'aucune situation n'est trop difficile pour Dieu et qu'il peut triompher de tout, que ce soit des guerres extérieures (comme celle de Bosnie) ou des guerres intérieures.
         
    Une très grande unité et une très grande cohérence traversent ce livre.
    Le voyage ne dure pas longtemps car la lettre n'est pas très longue. Mais, à la fin, nous sommes remplis de souvenirs inoubliables. Et toutes les merveilles que Daria Klanac a su nous montrer nous donnent envie d'avoir le même regard qu'elle.


  • Cavalier seul, le 5ème "Lucky Luke" de l'ère post-Morris, vient de paraître.
    Achdé continue d'assurer la partie graphique et, pour le scénario, on retrouve le tandem de la précédente aventure : Daniel Pennac et Tonino Benacquista.
        
    Au niveau de l'histoire, on sent qu'il y a une vraie recherche d'originalité. 
    Après l'attaque manquée d'un convoi transportant de l'or, les frères Dalton se disputent : qui doit être le véritable chef du gang ?
    Les quatre bandits décident alors de tenter leur chance chacun de leur côté. Celui qui, le premier, gagnera un million de dollars deviendra le chef de la famille.
        
    Joe décide de rester dans le monde du banditisme et il braque des banques. William se lance dans le jeu et devient le propriétaire d'un grand casino. Jack, lui, fait de la politique et il est élu maire d'une grande ville. Averell, enfin, participe à la création d'une chaîne de restauration rapide.
        
    Tous les quatre sont corrompus, dans leurs domaines respectifs, mais Lucky Luke ne réussit jamais à les arrêter car ils bénéficient d'immunités spéciales. En fait, c'est Lucky Luke lui-même qui se retrouve en prison !
        
    A la fin, les quatre Dalton parviennent tous à réunir la fameuse somme d'un million de dollars. Chacun revendiquant alors le droit de devenir le chef de famille, il s'ensuit un terrible échange de coups de feu.
        
    A l'instar de ce qui s'était passé dans la précédente aventure, le dénouement est plutôt décevant.
        
    Du haut d'une église, Lucky Luke appelle les quatre frères à se réconcilier, mais ce beau sermon ne change rien. Finalement, c'est la venue de 'Ma Dalton qui solutionne tout : elle dit que Joe doit rester le chef car il est le pire de ses quatre enfants.
        
    Très honnêtement (comme ce n'est pas le cas de le dire !), cela fait un peu "léger" !
    A moins de voir en Lucky Luke l'image du prêtre qui appelle ses ouailles au pardon, et à moins de voir en 'Ma Dalton l'image de la Vierge Marie qui vient remettre de l'ordre dans les familles, il est très difficile de trouver dans cette fin quelque chose de "spirituel" qui rassasie vraiment l'âme du lecteur !