• Une amie vient de me transmettre quelques poèmes du Père Joseph Pangaud, un prêtre qu'elle a bien connu et qui a été missionnaire en Chine.
        
    Poème 2
    ETAT D'AME
        
    Plus Jésus me poursuit de son divin Amour,
    Plus je me sens porté à l'aimer en retour,
    Moins je suis hors de lui, plus vive est sa présence,
    Moins je me satisfais, plus sa faim est intense.
        

    Mais pour être son tout et ne plus être à moi,
    Me sentir pacifié, rassuré dans la foi,
    Faut-il encore qu'il soit au cours de mes journées
    L'unique inspirateur de toutes mes pensées.
        
    Car là précisément réside bien l'écueil
    Qui me fait trop souvent trébucher par orgueil :
    Délaissant son esprit, je tombe dans le doute
    Et le doute m'emporte en dehors de Sa route.
        
    En effet, est-ce ainsi qu'il entend être aimé ?
    Habité dans mon coeur pour y être choyé ?
    Puisque Dieu est Amour... Et c'est là Sa substance !
    Pourquoi Le laisser seul, souffrant de mon silence ?
        
    Hélas ! Mieux vaut dire que je suis un rêveur
    Et non pas de Jésus le fervent serviteur,
    Car par manque de foi en sa sainte présence
    Je me fais négligent, l'indispose et l'offense.
        
    Cependant sans regret, sans crainte et sans souci,
    Non pas comme un forçat puisqu'Il est mon ami,
    Quelle joie ce serait, animé d'espérance,
    De marcher sur ses pas, porté par la confiance !
        
    N'est-il pas mon ami, un ami éprouvé ?
    Ne me quittant jamais, sinon dans le péché,
    Partout m'accompagnant, m'instruisant de sa science
    Qu'il me faut écouter, mais en ai-je conscience ?
        
    O Christ, enseigne-moi le bonheur de prier,
    Celui de m'oublier, de me sacrifier !
    Je veux vivre d'Amour jusqu'à la folie,
    "Tout perdre s'il le faut, pour posséder la Vie !"
        
    Telle est la voie royale où je dois m'engager,
    Tel est le feu divin dont je voudrais brûler :
    Sachant que le Seigneur en souffrant sur la terre
    N'a pourtant pas cessé d'être heureux près du Père.
        
    Père Joseph Pangaud
        


        
    Poème 1

    SOUVENIRS
        
    Je n'ai de souvenir que celui de ma mère
    Que je revois encore tant souffrir et prier,
    N'ayant pour tout bonheur, lorsqu'elle était sur terre,
    Que d'être de Marie le reflet consommé.
        
    En effet, s'efforçant en pleine indépendance
    de répandre la joie par son humilité,
    Elle ne prit plaisir qu'en son obéissance
    Qui la rendait semblable au divin crucifié.
        
    Ainsi n'a-t-elle été dans sa vraie solitude
    Qu'un cœur rempli d'AMOUR que le mien outrageait,
    N'ayant pour être aimée que mon ingratitude,
    Pleurant sur mes péchés alors que j'en riais !
        
    Et pourtant, après Dieu, m'arrachant à l'abîme,
    Qui donc m'a mérité d'être ce que je suis
    Si ce n'est cette femme à la foi si sublime ?
    Dont le cœur merveilleux enfin me convertit !
         
    Et même qui me vaut, nonobstant ma misère,
    De servir le Seigneur et d'être si heureux ?
    Sinon encore maman qui n'avait pour prière
    Que de se sacrifier pour m'enfanter à Dieu.
         
    Combien elle était belle en faisant oraison,
    Bras en croix, toute en pleurs devant la croix rustique !
    Elle m'obtint du Christ, Sauveur toujours si bon,
    La grâce d'être prêtre, en son âme mystique.
         
    Père Joseph Pangaud
         
    Note :

    Je la surpris en regardant par le trou de la serrure ! Une autre fois, en pleine nuit, alors que nous étions tous couchés, j'entendis parler dans la cuisine; je me levai, et à pas de loup, j'allai écouter à la porte; elle était seule à épancher son âme en Dieu, en faisant cette prière : "Seigneur... depuis si longtemps que je vous le demande!... Mais vous ne m'en prenez pas ?... Même pas un ! Pour être prêtre ? Oh, que je serais contente ! Je vous les offre tous !"
    Puissance de la prière : sur 8 garçons que nous étions, Dieu en a pris deux... dont moi qui m'en allai pensant qu'elle était "cinglée" ! Merci mon Dieu ! Merci maman ! 


  • Je crois que si nous avions conscience de l'importance des prêtres et de la force de leur témoignage, nous ne passerions pas un dimanche sans en inviter un chez nous. Voici une histoire extraordinaire qu'un prêtre nous a racontée récemment, pendant un repas. Elle nous fait prendre conscience de l'importance des signes religieux.
       
    Un jour, ce prêtre devait se rendre dans un pays étranger en avion.
    Avant le décollage, une femme d'une cinquantaine d'années qui était assise devant lui a eu un moment de panique. Elle était complètement affolée et son mari, malgré l'aide des hôtesses, avait énormément de mal à la calmer.
    Comme c'est le cas pour beaucoup de personnes, cette femme avait très peur en avion.

       
    A un moment donné, elle s'est retournée et, voyant le col romain du prêtre qui se trouvait juste derrière elle, elle s'est écriée : "Oh ! Un prêtre !"
    C'est alors qu'elle a demandé aux hôtesses l'autorisation de changer immédiatement de place. En effet, elle voulait à tout prix venir s'installer à côté du prêtre car, là, elle sentait qu'elle serait en sécurité.
        
    Les hôtesses lui ont permis de changer et, dès lors qu'elle s'est retrouvée assise à côté du prêtre, elle a cessé d'avoir peur. Son voyage s'est même extrêmement bien passé.
      
    Ce voyage en avion, nous a dit ce prêtre, est un peu une métaphore de la vie ici-bas. Au cours de l'existence humaine, en effet, il y a toujours des moments difficiles à passer. Parfois même, on traverse des zones de fortes turbulences.
    Mais quand un prêtre est à nos côtés, alors on n'a rien à craindre car Jésus est avec nous.
        
    Lorsque, pendant le vol, les hôtesses sont passées parmi les passagers pour leur proposer d'acheter des choses à manger, la femme était tellement heureuse d'avoir retrouvé son calme qu'elle a dit au prêtre : "Prenez tout ce que vous voulez, c'est moi qui vous l'offre !"
    Le prêtre a conclu son récit par ce joli trait d'humour : "Ce jour-là, le col romain m'a aussi permis de bien manger !"


  • Cette prière figure aussi dans le "Bouquet de prières pour la France" (F157).
        
    Chère Gospa, en France, nous avons des champs de blé immenses, des champs qui s’étendent à perte de vue, avec des épis chargés de bons grains.
    Nous avons également des vignes immenses, des vignes qui s’étendent elles aussi à perte de vue, avec des ceps chargés de belles grappes.
    Malheureusement, nous avons beaucoup trop peu de prêtres pour offrir le pain et le vin, et donner le Corps et le Sang du Christ à ces foules immenses de français qui, aujourd'hui plus que jamais, meurent de faim et de soif !
    Ah, Vierge Marie, si seulement notre pays, qui est mondialement connu pour son bon pain et ses bons vins, pouvait comprendre la merveilleuse vocation spirituelle que Dieu lui a donnée !
    Vierge Marie, les vignerons disent souvent qu'une vigne doit "souffrir" pour pouvoir porter des raisins de qualité, ce qui signifie qu'elle doit parfois manquer d'eau, et ce afin que le raisin soit plus concentré et que le vin soit plus structuré. Trop de pluie, en effet, nuit à la qualité du raisin et du vin.
    Vierge Marie, aujourd'hui nous te prions pour que Dieu fasse jaillir de tous les maux dont souffre l'Eglise de notre pays actuellement (et notamment le manque de prêtres) un plus grand bien; cette Eglise qui est la vigne du Seigneur.
    >Je vous salue Marie...


  • Une petite réflexion de votre serviteur...
         
    Dans les établissements scolaires, les classes sont très différentes suivant les niveaux (primaire, collège, lycée...).
        
    Une chose m’a toujours étonné : plus les élèves sont jeunes et plus ils aiment participer.
    Oui, plus ils sont jeunes et plus les mains sont nombreuses à se lever quand le professeur pose une question, et plus elles se lèvent vite et haut !

         
    En primaire, par exemple, il arrive souvent que des élèves vous "supplient" presque de leur donner la parole tellement leur soif de répondre est grande : "M’sieur ! M’sieur ! M’sieur ! Moi j’sais ! Moi j’sais ! Moi j’sais !"
         
    Chaque année dans l'Eglise, quand arrive le premier octobre, on nous rappelle que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avait l’esprit d’enfance.
    Malheureusement, on ne prend pas toujours le temps d’expliquer en profondeur ce que cela veut dire. Qu’est-ce qu’être un enfant, exactement, pour un chrétien ?

         
    Récemment, en lisant les écrits de sainte Thérèse, une chose m’a beaucoup frappé et m’a permis de comprendre un peu mieux ce mystère.
    Cette chose, c’est la vitesse absolument incroyable à laquelle sainte Thérèse a répondu à Dieu quand il l'a appelée à la vie religieuse.
         
    Est-ce que nous nous rendons bien compte qu’à l’âge de seulement 14 ans, sainte Thérèse est allée jusqu’au Pape pour lui demander personnellement l’autorisation d’entrer au Carmel à 15 ans !!!
    C’est tout à fait extraordinaire !
        
    On reconnaît bien là la détermination et la soif qui sont celles des jeunes enfants.
         
    Alors, en pensant à cela et en méditant sur la manière dont sainte Thérèse a répondu à Dieu, puissions-nous sentir s’éveiller en nous le même désir de ne pas faire attendre Dieu quand il nous appelle.
    Et pas seulement quand il s’agit de la vocation religieuse, mais aussi de la vocation à évangéliser (à travers les engagements dans l’Eglise) et, surtout, de la vocation à la sainteté (à travers la prière et la conversion) !

         
    Lien :
    Les enfants nous aident à comprendre comment il nous faut répondre à l'appel de la Vierge de Medjugorje >>


  • Une amie vient de me transmettre ce très beau poème de Guy Ristori (un poète français qui réside dans le Doubs).
        
    Modestement vêtu d'un costume usagé,
    C'était un homme noir, un Africain sans doute,
    Sans doute un homme mûr sans être très âgé,
    Comme on en voit parfois se perdre sur nos routes.
        
    Avec cette valise et ce sac à la main,
    D'où pouvait-il venir dans son piètre équipage ?
    S'il cherchait un travail, il chercherait en vain,
    Que pourrait-il bien faire en notre vieux village ?
        
    On l'avait éconduit avant qu'il n'eût parlé,
    Son regard était doux avec des yeux très sombres,
    Il avait l'air anxieux et surtout désolé,
    Il se faisait petit, n'était guère qu'une ombre.
        
    Avant qu'il n'eût parlé, on lui tournait le dos,
    De maison en maison, combien de portes closes,
    Et combien de refus, combien de fiascos
    Lui rendaient chaque instant sa vie des plus moroses !
        
    Sur la petite place jouait seul un enfant,
    Qui fut surpris de voir l'homme noir apparaître
    Et venir demander presque timidement :
    Dis-moi où est l'église... Je suis le nouveau prêtre !