• LA FRANCE REFUSERA-T-ELLE ENCORE LONGTEMPS DE FAIRE LES REFORMES DE FOND DONT ELLE A BESOIN ?

    Depuis quelques semaines, les médias nous répètent pratiquement tous les jours que les français ont évolué et qu'ils ont enfin compris qu'il était nécessaire de faire les réformes de fond dont notre pays a besoin depuis tant d'années.
    Ce genre de propos me laisse toujours un peu perplexe.
    En effet, peut-on vraiment croire, chers amis internautes, que la France est en train de se réformer de manière aussi profonde et aussi durable que cela ? Personnellement, je n'en suis pas convaincu.
    Mais si vous me le permettez, j'aimerais poser deux séries de questions.
       
    Tout d'abord, les français (dans leur majorité) obéissent-ils à la Mère de Dieu qui, à Medjugorje, dit depuis plus d'un quart de siècle que le plus important est de commencer par se réformer soi-même, et ceci par le biais de la prière et de la conversion ? Autrement dit, nos concitoyens vont-ils plus souvent à la messe ? Se confessent-ils plus fréquemment ? Ont-ils compris qu'il était vain de vouloir mettre de l'ordre dans la société s'il n'y avait pas d'abord de l'ordre à l'intérieur de nous ? Ont-ils accueilli cette très belle phrase du père Slavko Barbaric : "Un monde meilleur ne peut pas venir si, d'abord, l'homme ne devient pas lui-même meilleur" ?
    Personnellement, je n'en suis pas sûr.
    En effet, on a comme l'impression, quand on regarde autour de soi, qu'il manque encore du monde à nos célébrations eucharistiques, le dimanche. Vous ne trouvez pas ?
    J'irais même jusqu'à dire, à en juger par ce que l'on entend ici ou là, que ce serait plutôt l'argent qui, aujourd'hui, intéresserait les français (et non pas les vraies réformes). Un peu comme si l'argent était devenu notre Dieu !
       
    Par ailleurs, j'aimerais également savoir ceci : les français (dans leur majorité) obéissent-ils à la Mère de Dieu qui, à Medjugorje, ne cesse de répéter à la terre entière que la seconde chose importante est de réformer sa famille, et ceci en faisant de cette "unité de vie" un havre d'amour et de paix dans lequel les enfants puissent se sentir heureux et en sécurité ?
    Autrement dit, nos concitoyens chérissent-ils, protègent-ils et respectent-ils infiniment la famille ? Ont-ils compris qu'il était vain de travailler pour le progrès de l'humanité si, dans le même temps, nos familles étaient des lieux de haine, de division et de discorde ?
    Là encore, permettez-moi de vous dire que je n'en suis pas sûr.
    En effet, on a comme l'impression, quand on regarde autour de soi, que nous n'hésitons plus à nous trahir les uns les autres, de nos jours, et que nous affichons nos infidélités d'une manière toujours plus voyante et toujours plus blessante pour la dignité du mariage.
    J'irais même jusqu'à dire, à en juger par ce que l'on entend ici ou là, que ce serait plutôt la réussite professionnelle qui, aujourd'hui, intéresserait les français (et non plus la vie de famille). Un peu comme si nos collègues de bureau étaient devenus plus importants que nos propres enfants !
        
    Tout cela, bien évidemment, est très dommage. Oui, c'est profondément dommage. Car si nous faisions l'effort de nous changer nous-mêmes d'abord, et si, ensuite, nous accordions beaucoup plus d'importance à nos proches (plutôt que de ne parler que d'argent et de carrières professionnelles), alors je suis certain que tout ce dont notre pays et nous-mêmes avons besoin (c'est-à-dire le dynamisme économique, l'emploi, la confiance, la croissance, la baisse du chômage, la diminution de la dette...) nous serait accordé par Dieu comme autant de bénédictions.
    En effet, le Fils de la Sainte Vierge Marie nous a bien dit, un jour, qu'il fallait d'abord chercher le Royaume de Dieu, et que tout le reste nous serait donné par surcroît (Mat 8, 24-34).