• L'article 1263 du Catéchisme de l'Eglise Catholique nous dit ceci : "Par le Baptême, tous les péchés sont remis, le péché originel et tous les péchés personnels ainsi que toutes les peines du péché". Dès lors, comment est-il possible qu'il y ait parfois du mal parmi les chrétiens ? Ne devrions-nous pas tous être "immaculés", comme la Vierge Marie ? Maria Valtorta nous aide à répondre à cette délicate question grâce à une parole reçue de Jésus que l'on peut trouver dans "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" (Tome 1, chapitre 8) :
        
    Une connivence inconsciente existe toujours, même chez le plus saint : celle-là originelle de l'esprit avec le péché. C'est celle dont le Baptême affranchit. Il en affranchit, mais de même qu'une femme séparée de son époux par la mort ne retrouve pas une virginité totale, ainsi le Baptême ne rend pas cette virginité totale qui était celle de nos premiers parents avant la faute. Une cicatrice persiste, douloureuse, qui ne s'oublie pas et se retrouve toujours en situation de ramener une plaie, comme certaines maladies dont périodiquement le virus redevient actif.


  • Désireux d'utiliser un langage qui puisse interpeller les hommes de ce temps, un prêtre de ma paroisse a trouvé cette très belle image pour parler du sacrement du Baptême :
        
    Le Baptême est un pack dans lequel on trouve : la rémission de tous les péchés (le péché originel et les péchés personnels), la grâce sanctifiante, les vertus théologales et morales ainsi que les dons du Saint Esprit.


  • Voici un article très éclairant du Catéchisme de l'Eglise Catholique (il s'agit du N°1128) : "C'est là le sens de l'affirmation de l'Eglise : les sacrements agissent ex opere operato (littéralement : "par le fait même que l'action est accomplie"), c'est-à-dire en vertu de l'œuvre salvifique du Christ accomplie une fois pour toutes. Il s'ensuit que "le sacrement n'est pas réalisé par la justice de l'homme qui le donne où le reçoit, mais par la puissance de Dieu". Dès lors qu'un sacrement est célébré conformément à l'intention de l'Eglise, la puissance du Christ et de son Esprit agit en lui et par lui, indépendamment de la sainteté personnelle du ministre. Cependant, les fruits des sacrements dépendent aussi des dispositions de celui qui les reçoit".


  • Il est vrai que l'Esprit Saint est donné au baptême, qui est parfois appelé "bain de la régénération et de la rénovation dans l'Esprit Saint" (article 1215 du CEC), et, d'une manière toute spéciale, à la confirmation : "L'imposition des mains est à bon droit reconnue par la tradition catholique comme l'origine du sacrement de confirmation qui perpétue, en quelque sorte, dans l'Eglise, la grâce de la Pentecôte" (article 1288 du CEC).
        
    Toutefois, nous constatons aussi qu'un sacrement n'agit pas malgré nous. Un couple marié à l'Eglise, par exemple, est uni par un lien indissoluble (qui est donc donné par le sacrement du mariage). Or, ce lien n'agit pas comme une sorte de "colle" qui empêcherait les époux de se séparer, même s'ils le souhaitaient. S'ils veulent ne pas être fidèles aux promesses de leur mariage, ils peuvent malheureusement se quitter. C'est là une chose très négative en soi, bien sûr, mais ils peuvent néanmoins le faire. Le sacrement n'agit donc pas contre leur liberté. Et ceci est vrai pour tous les sacrements.
        
    C'est pourquoi il est absolument nécessaire que l'homme collabore à la grâce donnée par le sacrement, et ceci au moyen de la prière (qui le rapproche de Dieu) et de la conversion (qui l'éloigne du mal). Seulement ainsi peut-il être en mouvement vers Dieu et vivre pleinement la grâce qu'il a reçue.
    Comme nous le dit d'ailleurs très bien l'article 1128 du CEC : "(…) les fruits des sacrements dépendent aussi des dispositions de celui qui les reçoit".