• JEÛNE ALIMENTAIRE ET RAMADAN

    Un jour de printemps, à l'heure du dîner, de jeunes musulmans sont rassemblés dehors, autour du Coran, pour parler de leur religion. Tandis que je passe devant le groupe, l'un d'eux, que je connais bien, m'interpelle fraternellement : "Tu vois, nous les musulmans, on jeûne. Vous, les catholiques, vous ne faites jamais cela !"
        
    Voyant l'enthousiasme de ces jeunes gens en ce temps de privation et d'abstinence, je ne peux que reconnaître humblement que nos frères musulmans sont meilleurs que nous en matière de jeûne alimentaire. Les sacrifices ne leur font pas peur. 
    En même temps, je me dis aussi que si nous, les catholiques, nous mettions vraiment en pratique ce que la Sainte Vierge nous demande, dans les divers endroits du monde où elle apparaît, alors c'est nous qui pourrions devenir meilleurs qu'eux. 
        
    En effet, le jeûne auquel la Mère de Dieu nous appelle est un jeûne total (on ne prend que du pain et de l'eau) pendant une période de 24 heures. Le Ramadan, lui, est plutôt un "déplacement de l'heure des repas" (on peut manger et boire du coucher au lever du soleil).
    L'effort fourni par nos frères musulmans est donc moindre, me semble-t-il, et, de ce fait, les mérites qu'ils obtiennent sont peut-être moins grands.
        
    J'espère donc que nous, les catholiques, nous allons enfin reprendre le bon chemin et que nous n'aurons pas à nous repentir un jour de notre indolence. Jésus nous a bien dit, dans l'Evangile : "A qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé".