• LES CONFESSIONS COMMUNAUTAIRES TUENT LE DESIR DE CONVERSION DANS LE COEUR DES FIDELES !

    Quand nous avons l'habitude de nous confesser régulièrement de manière individuelle, il nous arrive assez souvent de nous dire, avant la confession : "Mon Dieu ! Je vais encore devoir avouer à ce prêtre les mêmes péchés et lui parler des mêmes défauts, des mêmes travers… lui qui les a déjà entendus tant et tant de fois ! Seigneur, que va-t-il penser de moi cette fois-ci !!"
        
    Il n'est pas du tout anormal que nous ressentions cette gêne car nous retombons tous dans les mêmes péchés, avec le temps; et le fait que quelqu'un les entende rend ces péchés encore plus haïssables à nos yeux. Cela, comme nous pouvons peut-être le sentir, a au moins quelque chose de positif : la gêne que nous éprouvons ravive en nous le désir de ne plus avoir à avouer les mêmes fautes. Autrement dit, elle stimule en nous le désir de ne plus retomber dans les mêmes travers (ne serait-ce que pour que le prêtre n'ait plus à les entendre !). En ce sens, on peut affirmer que la confession individuelle nous pousse à la conversion de manière très forte.
        
    Les fidèles qui vont dans les confessions communautaires du pardon, par contre, ne peuvent pas ressentir cette gêne salvatrice. En effet, étant les seuls à connaître leurs fautes (eux et un Dieu qui ne leur parle jamais de manière personnelle par l'intermédiaire d'un prêtre), ces dernières restent toujours sous la forme de "pensées insaisissables". De ce fait, il est clair que leurs péchés leur paraissent moins gênants et moins haïssables. Autrement dit, le fait que personne ne soit mis au courant du mal qu'il y a en eux rend ces fidèles moins pressés de changer. Cela est tout à fait certain. Et étant moins détachés du mal, il est évident qu'ils sont également moins attachés à Dieu; c'est-à-dire : moins "en mouvement" vers Lui.
        
    Terminons en disant juste une petite chose : quand les historiens des temps futurs étudieront l'histoire de l'Eglise de notre époque, il est sûr qu'ils ne manqueront pas de souligner tous les dégâts qu'auront occasionnés les célébrations communautaires du pardon dans le peuple de Dieu. Ils verront, entre autre, que si l'Eglise de notre temps a eu autant de mal à avancer (désertification des églises, pénurie de vocations…), c'est en grande partie parce que beaucoup de "pratiquants" étaient en réalité dans un état de stagnation intérieure. Vous voulez parier ?