• MEDJUGORJE TEL QUE JE LE VOIS EVOLUER DANS MES RÊVES LES PLUS FOUS

    Dans le livre "Je vois la Vierge" (aux éditions FX de Guibert), Vicka a dit au Père Yanko Bubalo (qui lui demandait alors si la Vierge avait choisi les six voyants au hasard) : "Notre Dame ne laisse rien au hasard".

        

    Parfois, en repensant à cette phrase, je me dis que ce n'était sûrement pas un hasard, là non plus, que la Vierge ait décidé d'apparaître dans une paroisse qui soit gérée par des frères franciscains.

    L'esprit de Saint François, en effet, c'est l'antidote à l'orgueil. Et pour accompagner un événement aussi important et aussi connu que Medjugorje, il est clair qu'il fallait une spiritualité qui repose sur l'humilité et la pauvreté. C'était là le meilleur moyen d'éviter les dérives.

        

    Pour moi, la présence des franciscains à Medjugorje est aussi un message que Dieu nous envoie. C'est un peu comme s'il nous disait : "Accueillez les messages de la Vierge dans un esprit franciscain". Les franciscains, en effet, ne sont pas là simplement "pour faire joli". Ils sont là surtout pour nous indiquer l'attitude intérieure qu'il faut adopter si l'on veut vraiment rentrer dans la spiritualité de Medjugorje.

        

    Mais ce n'est pas toujours facile de rester fidèle à cet esprit. A l'instar de l'Eglise, Medjugorje est composé de pécheurs. Il y a du bon, du moins bon, du beau, du moins beau... On avance, on fait des erreurs, il faut parfois rectifier le tir et demander pardon, il faut s'efforcer de comprendre la volonté de Dieu... Tout cela n'est pas simple.

        

    Ces trente premières années ont été marquées par un formidable essor : les messages de la Gospa ont rejoint les quatre coins du monde et, sur place, il y a eu un essor économique. On a assisté à une véritable floraison de pensions, de magasins, de constructions en tout genre... (ce qui peut "rebuter" certaines personnes qui sentent - pas toujours à tort, d'ailleurs - qu'il y a parfois un attachement trop fort à l'argent).

         

    Aux jours d'aujourd'hui, je crois que ce qui serait vraiment formidable, pour le sanctuaire, c'est que l'on puisse voir s'y implanter des œuvres d'Eglise qui, par le rapport extrêmement sain et profondément chrétien qu'elles entretiennent avec l'argent, puissent permettre à Medjugorje d'approfondir l'esprit franciscain au sens le plus large (c'est-à-dire l'esprit de service, de désintéressement, de gratuité...).

    On peut citer par exemple :

        

    1)-Les Foyers de Charité de Marthe Robin

    Dans les Foyers, ce qui est d'ordre financier est toujours remis à Dieu et à la générosité des retraitants. On ne cherche pas à faire du profit.

    A la fin de chaque retraite, par exemple, chacun est invité à donner ce qu'il peut (il n'y a aucun prix fixe). Ca, c'est vraiment chrétien. Et ça fonctionne ainsi depuis toujours !

    Nul doute que la présence d'un Foyer de Charité à Medjugorje aurait une influence extrêmement positive.

        

    2)-La communauté Emmaüs

    Emmaüs, qui est déjà présent en Bosnie Herzégovine, est une œuvre extraordinaire : les gens donnent ce qu'ils ont en trop pour permettre à des pauvres de vivre ! Quoi de plus merveilleux ? Ah, comme j'aimerais voir des compagnons faire des "ramasses" (c'est-à-dire des collectes de dons), à Medjugorje, et ouvrir un grand magasin où l'on trouverait des objets d'utilité courante, ainsi que des objets religieux et des livres spirituels à des prix très bas ! Quel bonheur se serait ! Les pèlerins du monde entier et les pauvres de Medjugorje s'y rueraient !

        

    3)-Diverses idées :

    Enfin, il y a beaucoup d'autres œuvres ou ordres religieux dont on pourrait souhaiter la venue à Medjugorje (si d'aventure ils ne sont pas déjà présents) : les sœurs clarisses, les capuçins (ils constituent la branche réformée des franciscains), une sorte de "Cité Saint Pierre" semblable à celle de Lourdes, des structures vivant sur le principe de la colocation (il en existe de très nombreuses)...

        

    Dans mes rêves les plus fous, j'imagine aussi, sur la petite route qui conduit à Bijakovici, un morceau de terrain où l'on accueillerait les gens du voyage et où les plus pauvres pourraient venir se faire héberger gratuitement dans une caravane ou un mobil home, en échange de quelques petits services rendus...

        

    La présence de l'esprit de pauvreté à Medjjugorje est quelque chose qui est absolument indispensable. C'est l'identité même du sanctuaire.

    La Vierge n'est pas venue d'abord et avant tout pour favoriser l'émergence d'une classe aisée. Elle est venue d'abord et avant tout pour que les plus pauvres et les plus brisés puissent retrouver le chemin de Dieu.

        

    Et pour que les plus pauvres et les plus brisés viennent à Medjugorje et s'y trouvent bien, il faut qu'ils sentent que c'est un lieu où ils ont leur place; un lieu qui, d'une certaine façon, leur ressemble...