• SI ON AIME INTENSEMENT ET SI ON ACCEPTE DE PORTER LA CROIX, ALORS ON PEUT TRANSFORMER UNE PAROISSE !!!

    Ces derniers temps, j'ai beaucoup pensé à nos paroisses et à toutes les difficultés qu'elles rencontrent actuellement : la baisse de la fréquentation de la messe dominicale, les vocations qui éclosent au compte-gouttes, la tentation de ne pas toujours suivre le Pape au niveau liturgique et théologique...

    Je pense avoir compris comment la Vierge de Medjugorje voudrait que nous nous y prenions pour renouveler nos paroisses (même s'il est vrai qu'elle ne dit pas de manière explicite tout ce que je vais vous dire maintenant).

    Si vous me le permettez, je procéderai en plusieurs points...

        

    1-Tout d'abord, je pense qu'il faut toujours garder à l'esprit que l'Eglise est en train de se renouveler. L'Eglise n'est pas "perdue". L'Eglise n'est pas "dans une situation désespérée". L'Eglise n'est pas "en train de mourir". Toutes ces idées, c'est satan qui les inspire aux gens pour les faire douter et pour mettre une distance entre eux et l'Eglise, afin qu'ils ne fassent pas "un" avec elle.

    Il est urgent d'ouvrir les yeux et de se rendre compte que nous avons de très bons Papes qui diffusent un courant réformateur (le chapelet, l'adoration du Saint Sacrement...) qui va du haut vers le bas et qui se transmet peu à peu dans tout le corps de l'Eglise, et ceci par des moyens très divers (les cardinaux, les évêques, les encycliques...).

    Ensuite, il faut également prendre conscience du fait que nous avons une multitude de communautés nouvelles qui diffusent ce même courant réformateur en allant du bas vers le haut, et en irriguant là encore tout le corps de l'Eglise. On peut noter, par ailleurs, que depuis plusieurs années il y a de plus en plus d'évêques qui sont issus des communautés nouvelles, et ces évêques font énormément de bien dans leurs diocèses (notamment au niveau de la prière).

    Nous sommes donc actuellement dans un processus de transformation. La "tenaille réformatrice", si je puis dire, est à l'œuvre. Alors, de grâce, n'ayons pas une vision trop "apocalyptique" des choses.

              

    2-Ensuite, je pense qu'il est important de bien comprendre que les communautés nouvelles (qu'elles soient charismatiques ou plus "traditionnelles") sont des "havres de paix" où il est bon d'aller se ressourcer, mais elles n'ont pas vocation à "remplacer" les paroisses. Ce que je veux dire, par là, c'est que l'essentiel de notre vie spirituelle se passe et se passera toujours en paroisse (et pas ailleurs), que cela nous fasse plaisir ou pas. Si nous voulons faire baptiser nos enfants, par exemple, c'est en paroisse qu'il faut aller. Si nous voulons être confirmé, c'est également à la paroisse qu'il faut s'adresser. Si nous voulons nous marier, devenir prêtre, faire enterrer quelqu'un de notre famille... c'est encore et toujours en paroisse que cela se passe. Et cela, rien ni personne ne pourra le changer. Que notre curé nous plaise ou pas, que les animateurs pastoraux soient sympathiques ou pas, qu'ils aiment Medjugorje ou pas... nous sommes de toute façon intimement liés à notre paroisse. Notre paroisse, c'est notre famille. Regardez comme la Vierge de Medjugorje attache de l'importance à la paroisse Saint Jacques ! On a l'impression, en lisant ses messages, qu'elle ne parvient jamais à penser aux gens autrement qu'en tant que membres d'une même paroisse !

        

    3-Quand on a pris conscience du lien très étroit qui nous unissait à notre paroisse, alors il faut comprendre que l'on n'a pas d'autre choix, dans la vie, que celui de participer à la vie de sa paroisse. Il est absolument fondamental que chaque baptisé fasse "quelque chose" pour sa paroisse et qu'il ne la laisse jamais complètement tomber. Laisser tomber sa paroisse, c'est un peu comme laisser tomber sa famille. C'est quelque chose qui est vraiment très très très triste.

        

    4-Bien évidemment, se pose le problème de savoir comment il faut faire quand les prêtres font des choses qui ne vont pas dans le sens de ce que demande l'Eglise et quand ils ne nous écoutent pas.

    Dans ce cas, je crois qu'il faut se mettre dans la peau d'un médecin qui n'a pas peur de toucher les plaies de son patient (même les plus horribles) et qui reste auprès de lui pour le soigner. Mais attention, il ne faut pas faire des reproches incessants aux prêtres. Il ne faut pas toujours être en train de leur dire ce qui n'est pas bien. Si vous faites cela, ils vont vous fuir (c'est exactement ce que vous feriez vous-mêmes si quelqu'un se comportait ainsi avec vous). Il faut d'abord et avant tout les aimer. Aimer, voilà le maître mot. Aimer, c'est voir les qualités de l'autre et, à partir de ces qualités, accepter de construire quelque chose avec lui.

         

    5-Si vous le voulez bien, je voudrais essayer de prendre un exemple concret. Si votre curé est vraiment épouvantable et s'il commet les erreurs les plus détestables qui soient, alors allez le voir. Parlez-lui avec une infinie douceur, et aussi avec un peu d'humour, de ce avec quoi vous n'êtes pas d'accord. S'il vous renvoie sur les roses (aïe les épines !), ne soyez pas offusqué. Prenez cela avec humour. Mais surtout, pendant l'entrevue, dites bien à votre curé ce qui vous plait, chez lui, et proposez-lui quelque chose (une idée, un projet...) qui puisse être utile pour votre paroisse. Par exemple, dites-lui : "Père, je trouve que ce serait bien que l'on fasse un groupe de récitation du chapelet pour obtenir des grâces pour l'Eglise. Je vous précise bien que le groupe que je voudrais créer a vocation à aider l'Eglise et non pas à la critiquer. Nous pourrions prier pour les vocations, les conversions, la bonne entente entre les prêtres et les laïcs, les évêques, le Pape... Serait-il possible que nous utilisions une salle de la cure pour faire cela ?"

    Chers amis, si vous faites cela, alors croyez-moi, vous allez rendre votre curé heureux. Il va être heureux car il va pouvoir ajouter un nouveau groupe sur la liste des mouvements de la paroisse, et, un jour, il sera fier de montrer à l'évêque que sa paroisse vit et qu'elle est dynamique.

        

    6-Si, entre temps, votre curé continue à faire des choses qui vous déplaisent, alors confiez tout cela à Dieu. Ne vous en occupez plus. Ne le jugez pas. Contentez-vous simplement de construire quelque chose avec lui. Contentez-vous de le soutenir dans sa tâche et d'être très attentif à tout ce qu'il fait de bien.

    Vous verrez que par l'amour, vous allez changer progressivement votre curé. Se sentant aimé par vous, il va retrouver la confiance en Dieu et en la vie. Peut-être même fera-t-il appelle à vous quand il aura besoin d'un conseil. Vous ne pouvez pas savoir les miracles que l'amour peut faire ! Mais de grâce, ne laissez pas tomber vos prêtres. Aimez-les d'un amour brûlant. Soyez toujours à leurs côtés. Ne vous contentez pas de prier pour eux "à distance". C'est trop facile ! Ils ont besoin de votre présence à leurs côtés. Sans vous, ils ressemblent à Jésus qui, cloué sur la croix, disait : "J'ai soif !" (j'ai soif d'amour). Non, n'oubliez jamais que le prêtre a besoin d'affection lui aussi. Il est un homme que Dieu a choisi. Et c'est peut-être un manque d'amour qui, justement, est à l'origine des erreurs qu'il commet. Alors, aimez, aimez, aimez. Aimez du plus profond de votre cœur. Par l'amour, on peut tout guérir.

        

    7-J'ajouterais un dernier point. Si votre curé fait des choses qui vous déplaisent très profondément (par exemple, s'il transforme les messes en spectacles), ne le "diabolisez" pas trop vite. Ne dites pas : "Il est manipulé par satan" (en faisant ainsi, vous risqueriez de lui faire beaucoup de mal).

    Vous savez, il arrive que des prêtres portent en eux un désir extrêmement profond de faire renaître la joie dans l'Eglise (chose que nous avons perdue, c'est vrai). Et parfois, ces prêtres souffrent terriblement parce qu'ils constatent que les gens ne viennent plus à l'Eglise. C'est alors que, dans leur souffrance et dans leur désir de bien faire, il leur arrive de tenter des choses qui ne sont pas bonnes (sans s'en rendre compte). Mais, que voulez-vous : ils cherchent, ils essayent, ils réfléchissent, ils voudraient trouver des solutions... Il faut donc parfois savoir être tolérant avec eux et ne pas les condamner trop vite. Souvent, ce n'est pas le désir de "casser l'Eglise" qui est à l'origine de leurs actes mauvais, mais une volonté très vive et très sincère de "faire bouger les choses" afin que la joie et l'amour jaillissent à nouveau.

        

    Voilà ce que je voulais vous dire, chers amis internautes. Voilà, je pense, comment la Mère de Dieu voudrait que nous nous comportions avec nos prêtres. C'est par l'amour du cœur - et non pas par la froideur du jugement - que nous devons faire avancer les choses. Quel que soit le prêtre qui est responsable de notre paroisse, quels que soient ses défauts (même s'ils sont horribles), il faut l'aimer et construire quelque chose avec lui. Ainsi, par l'amour, des miracles pourront jaillir.