• TEMOIGNAGE : COMMENT JE ME SUIS RECONCILIE AVEC L'HISTOIRE

    Un témoignage de votre serviteur...
        
    1-Le professeur d'Histoire-Géographie a un rôle très important à jouer dans l'éducation des jeunes. Il doit leur donner des repères dans le temps et dans l'espace pour qu'ils puissent se situer. Existe-t-il une mission plus urgente en ce temps où le monde est désorienté ?

         
    2-Tout au long de ma scolarité, j'ai été allergique à l'Histoire. Le fait de devoir apprendre par cœur autant de dates (la date des guerres, des batailles, des victoires, de la signature des traités de paix...) m'était insupportable. C'était comme si l'on m'obligeait à faire entrer le monde en moi et à graver dans ma mémoire ses violences, ses incohérences, ses errances... J'avais l'impression de me faire du mal à moi-même. Mon âme rejetait l'Histoire comme le corps rejette parfois certaines greffes.
         
    3-L'année du Baccalauréat, je n'ai absolument rien révisé en Histoire car cela m'était impossible. Et bien que j'ai été dans l'incapacité totale d'écrire quoi que ce soit d'intéressant sur le sujet donné à l'examen, j'ai quand même obtenu une moyenne de 9/20 en Histoire-Géographie. En effet, ma note en Géographie a été excellente. Le sujet était le marché du pétrole et j'ai essayé de faire preuve d'originalité en dessinant quelques graphiques sur ma copie. Je pense que cela a beaucoup plu aux correcteurs.
         
    4-La réconciliation avec l'Histoire s'est faite au début des années 2000. En écoutant un prêtre parler de l'Histoire de l'Eglise lors d'une série de conférences, j'ai senti grandir en moi un intérêt extrêmement fort pour cette matière. En effet, au fur et à mesure qu'il parlait, ce prêtre répondait à une question absolument essentielle sur laquelle je découvrais avec effroi que je ne savais strictement rien : Que s'est-il passé après la Pentecôte ?
         
    5-Moi qui me disais catholique, comment était-il possible que je n'ai aucune connaissance à ce niveau ? Oui, comment était-il possible que je ne sache pas ce qui était arrivé à mes frères et sœurs chrétiens au fil des siècles ? Il y avait là une immense lacune qu'il me fallait combler à tout prix.
         
    6-Et c'est ainsi qu'en écoutant ce prêtre, j'ai découvert peu à peu que l'histoire du salut ne s'était pas arrêtée avec la descente du Saint Esprit sur les apôtres mais que ce même Esprit Saint avait continué d'agir au fil des siècles et qu'il avait aidé les chrétiens à faire progresser le Royaume de Dieu ici-bas. Ah, quel bonheur d'entendre les cours sur les rapports entre l'Eglise et le système féodal, sur la naissance des grands ordres monastiques, la Réforme Grégorienne, le temps des Cathédrales, la Renaissance, le Concile de Trente, les missions, les défis de la modernité... Mon Dieu, comment avais-je pu vivre autant d'années sans rien savoir de tout cela ?
         
    7-En découvrant l'Histoire de l'Eglise, je redécouvrais également l'histoire des hommes, mais sous un angle totalement différent : celui de l'amour de Dieu. Je découvrais par exemple comment les chrétiens s'étaient situés par rapport aux événements de leur temps, comment ils avaient apporté des réponses, comment ils avaient évité les pièges, comment ils s'étaient régénérés eux-mêmes dans les périodes difficiles où la foi vacillait. Je découvrais également comment la Vierge Marie en personne était intervenue aux heures les plus sombres, appelant inlassablement ses enfants à ouvrir leur cœur à Dieu.
        
    8-L'Histoire de l'Eglise m'a réconcilié avec l'Histoire des hommes car quand on met Jésus au centre, tout prend un sens. L'histoire des hommes n'est plus alors une simple succession de guerres et de conflit mais elle devient une histoire d'amour, l'histoire de l'amour immense de Dieu qui ne cesse de rechercher ses enfants pour les ramener à Lui. Cette merveilleuse et passionnante Histoire est celle-là même qui a commencé dans l'Ancien Testament. Elle se poursuit aujourd'hui encore et elle n'aura jamais de fin.
        
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