• Quand on se met en route dans la prière, il faut s'attendre à devoir courir non pas un sprint mais, bien au contraire, une véritable course de fond. La patience, la persévérance, le fait de ne jamais se décourager… doivent être très présents en nous dès le départ, et ceci pour la simple raison que certaines grâces peuvent être obtenues après un très long temps d'attente.
        
    Si vous le voulez bien, voici deux exemples :
    Il y a quelques années, j'ai envoyé un e-mail à un prêtre pour lui communiquer une information qu'il m'avait demandée. Pendant longtemps, j'ai attendu une réponse de sa part, mais cette dernière n'est jamais arrivée. Peu à peu, son silence est même devenu une source de peine, pour moi, et il m'est assez régulièrement arrivé de me tourner vers Dieu pour Lui dire : "Comme c'est dommage que nous, les catholiques, nous ne soyons pas plus liés les uns aux autres ! Comme l'Eglise serait belle si nous communiquions mieux entre nous, et si nous vivions vraiment comme des frères et sœurs qui se parlent et se répondent !".
    Et bien figurez-vous que, lors d'une rencontre diocésaine qui a eu lieu deux ans plus tard (ce n'est quand même pas rien !), le prêtre auquel j'avais écrit est venu vers moi et m'a remercié pour le mail que je lui avais envoyé. Il s'en souvenait très bien et il m'a dit que le contenu l'avait intéressé mais que, n'ayant pas eu le temps de me répondre, il l'avait stocké dans ses "favoris".
    Vous voyez, chers amis, il aura fallu deux années entières avant que la grâce de la réponse soit accordée ! Comme quoi, il ne faut jamais se décourager !
        
    Je me souviens également d'une sœur clarisse qui m'avait raconté un jour qu'après son entrée au couvent, elle avait commencé à souffrir énormément à cause des stalles sur lesquelles les sœurs étaient assises pendant les offices. Les sièges étaient un peu trop petits, et cela lui faisait très mal à la colonne vertébrale. Personne ne pouvant rien y faire, elle avait du supporter cette souffrance pendant des années et des années.
    Puis un jour, une nouvelle abbesse a finalement décidé de faire mettre des sièges plus grands. La sœur, qui n'avait cessé de prier pendant tout ce temps pour que ce "miracle" puisse arriver, a bondi de joie. Oui, elle a bondi de joie. Mais, avant que cette joie ne lui soit accordée, il lui a quand même fallu prier… pendant près de quarante ans ! Oui, quarante ans ! Vous vous rendez compte, chers amis ? Quarante ans de patience et de persévérance pour obtenir enfin ce qu'elle désirait ! Non, vraiment, dans la prière, il ne faut jamais baisser les bras ! Surtout quand on sait qu'il y a la vie éternelle au bout !


  • Dans les évangiles, il est dit plusieurs fois que Jésus avait pour habitude de se mettre à l'écart pour prier, et qu'il passait ainsi des nuits entières à parler avec son Père. Le 19 avril 84, le père Tomislav Vlasic (alors responsable de la paroisse de Medjugorje) a posé la question suivante à la Vierge, par l'intermédiaire de Jelena : "Comment Jésus a-t-il pu prier toutes les nuits ? Avec quelle méthode ?" La réponse de Marie a alors été celle-ci : "Il avait un grand désir de Dieu et du salut des âmes".


  • Considéré par Fontenelle comme "le plus beau livre qui soit sorti de la main d'un homme, puisque l'évangile n'en vient pas", "L'Imitation de Jésus Christ" (dont l'auteur est inconnu) est un véritable chef d'oeuvre de la littérature du Moyen-Age. Voici une petite prière tirée de ce livre :
        
    Aimable et doux Jésus, donnez-moi de me reposer en vous plus qu'en toutes les créatures. Plus que dans la santé, la beauté, les honneurs et la gloire. Plus que dans toute puissance et dans toute dignité. Plus que dans la science, l'esprit, les richesses, les arts. Plus que dans les plaisirs et la joie; la renommée et la louange, les consolations et les douceurs, l'espérance et les promesses; plus qu'en tout mérite et en tout désir, plus même que dans vos dons et toutes les récompenses que vous pouvez nous prodiguer. Plus que dans l'allégresse et les transports que l'âme peut concevoir et sentir (...). Plus qu'en toutes les choses visibles et invisibles, plus qu'en tout ce qui n'est pas vous, ô mon Dieu !


  • Voici une locution intérieure reçue par la voyante du cœur Marijana le 1er mars 1984 : "Priez et jeûnez. Quand je vous dis de prier, ne pensez pas que vous avez à prier davantage, mais priez. Que prière et foi s'éveillent en vos cœurs".
        
    Et voici également une autre locution reçue par Jelena, celle-là, le 10 septembre 1984 : "Chers enfants, vous devez comprendre qu'il faut prier. La prière n'est pas une plaisanterie. La prière est un colloque avec Dieu. En toute prière vous devez écouter la voix de Dieu. Sans la prière, on ne peut pas vivre. La prière, c'est la vie".


  • Marthe Robin (1902-1981), la célèbre mystique de Châteauneuf de Galaure (dans la Drôme), sans doute la plus grande stigmatisée de tous les temps, nous a laissé deux phrases fortes sur la prière (ce dernières sont citées dans le livre de Daniel Escoulen : "Si le grain de blé ne meurt") : "Si le monde désaxé court à la dérive, c'est en grande partie parce qu'il y a trop de mouvement, pas assez de prières, trop d'action et pas assez d'adoration, trop d'oeuvres et pas assez de vie intérieure. Toutes les oeuvres extérieures, toutes les activités ne sont efficaces que dans la mesure où Dieu en est l'animateur. Une âme ne donne que du trop-plein d'elle-même". "La divinisation de notre vie s'obtient en approfondissant, et non pas en s'éparpillant. Les heures ne sont sanctifiées que si nous gardons le sentiment de la présence réelle de Dieu".