• L'Incarnation de Dieu sur la terre est un mystère ineffable, fantastique... et d'une portée inimaginable. Et pourtant, le côté extraordinaire de cet événement sans précédent ne saute pas forcément aux yeux de tout le monde. Cela, me semble-t-il, vient de ce que nous avons toujours vécu avec ce mystère et que, de ce fait, il ne nous a jamais véritablement "surpris".
        
    En effet, pour la plupart d'entre nous, nous sommes nés au XXème siècle. Certains, qui sont très jeunes, sont nés au XXIème siècle, et d'autres, beaucoup plus âgés, ont peut-être vu le jour à la fin du XIXème. Nous appartenons donc tous à un temps qui suit l'Incarnation et, en ce sens, on peut dire que le mystère de la naissance de Jésus ne nous a jamais été totalement étranger (et ceci même si nous gardons aujourd'hui encore des distances par rapport à la religion).
    Nous n'avons donc jamais connu une année sans Noël. Nous n'avons jamais connu un mois de décembre sans messe de minuit, sans crèche, sans décoration dans les rues de nos villes, sans repas de famille, sans cadeaux... Chaque fin d'année, quand la date du 25 approche, nous avons l'habitude de voir de l'agitation, autour de nous, et cela nous est devenu familier.
        
    C'est un petit peu comme avec la santé, finalement. Pour quelqu'un qui a toujours été bien portant, il n'est pas "étonnant" d'aller bien. Cela paraît même "naturel". C'est, si l'on peut dire, "dans la logique des choses". "Pourquoi s'émerveiller de "voir" et "d'entendre" puisque les "yeux" et les "oreilles" sont justement faits pour cela ? Ils ne font rien d'autre que remplir la mission que la nature leur a donnée en transmettant des "images" et des "sons"... et cela n'a rien de vraiment étonnant. C'est tout simplement normal". Voilà le genre de raisonnement que nous faisons, au fond de nous, quand tout va pour le mieux.
        
    Par contre, lorsqu'un problème de santé survient et qu'une partie de notre organisme fonctionne moins bien qu'avant - voir plus du tout - alors, dans ce cas, nous commençons à prendre conscience que la santé n'est pas quelque chose "d'anodin" mais que c'est au contraire un bien extrêmement précieux dont nous ne savons pas apprécier la valeur. Oui, le simple fait d'être malade fait que nous nous rendons compte de la chance extraordinaire que nous avons lorsque nous sommes en pleine forme.
        
    En pensant à cela, on peut se dire que c'est exactement la même chose pour Noël. Pour comprendre la grandeur de cette fête et l'immensité de la grâce qui y est rattachée, il faudrait que nous en soyons privés. Ou plus exactement (car personne ne pourra jamais effacer Noël de notre mémoire), il faudrait que nous essayions de nous demander ce qui ne serait pas pareil si Jésus n'avait jamais pris chair dans le sein de la Vierge Marie. Ainsi, nous découvririons des choses très intéressantes.
        
    Il nous apparaîtrait, par exemple, que, si Noël n'avait pas existé, il n'y aurait pas de crèche. Il n'y aurait pas non plus d'église (cela paraît logique, puisque la grande famille des chrétiens n'aurait jamais été créée). Cela veut dire aussi que plus aucune fête, plus aucun sacrement, ne rythmerait la vie des gens. Les diocèses n'existeraient pas, eux non plus, et Rome ne serait qu'une capitale comme les autres : aucun Pape n'y résiderait. Les JMJ, ces grands rassemblements mis en place par le Pape Jean Paul II, n'auraient jamais eu lieu. Ces foules immenses de jeunes agitant des drapeaux multicolores et chantant des chansons d'amour et de paix dans toutes les langues n'auraient jamais interpellé personne, dans le monde.
    Les saints et les martyrs, pour leur part, n'auraient laissé aucune trace. Jeanne d'Arc n'aurait pas mené le combat qui a été le sien, contre l'occupant, et, à l'heure actuelle, la France serait peut-être toujours aux mains des anglais ! Aucun Saint François d'Assise n'aurait jamais rappelé aux hommes la richesse et la grandeur de la pauvreté, aussi l'attrait de l'argent serait-il peut-être encore plus fort qu'actuellement ! Qui sait ! Les jeunes de Turin, de leur côté, rechercheraient en vain un Don Bosco pour donner un sens à leur vie. Le grand écrivain André Frossard, lui, serait probablement resté communiste et il n'aurait jamais découvert que l'homme était bien autre chose qu'un tas de cellules destinées à se désintégrer après la mort. Le monde et ses dérives ne rencontreraient pas le moindre contradicteur, ici-bas, et les territoires les plus lointains n'auraient jamais été évangélisés. Privé de l'intercession providentielle de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Pranzini, le célèbre criminel, serait resté un pécheur non repenti et il n'aurait jamais connu le bonheur absolu d'entrer dans la vie éternelle. Et cela aurait été le cas pour des milliards et des milliards d'êtres humains avant et après lui...
         
    Plus de crèche, plus d'église, plus de baptême, plus de mariage, plus de Pape, plus de mouvements, plus de témoins, plus de communion, plus de pardon, plus de renversement extraordinaire de situation, plus de larme de joie, plus de lumière... Très sincèrement, chers amis, ne trouvez-vous pas que cela commence à faire un peu vide ?
        
    Alors, en ce temps de Noël, réjouissons-nous de ce que Dieu ait paré notre humanité pécheresse de merveilleuses couleurs de foi, d'espérance et de charité, au fil des siècles, et ceci à travers ses enfants. Rendons-Lui grâce de tout notre cœur pour cela. Et réjouissons-nous également de tout ce qu'il s'apprête à faire à travers nous dans les jours, les semaines et les mois qui viennent. Car nous avons tous une place de choix dans son grand plan de salut.
    Oui, à Noël, retrouvons un cœur de pauvre et laissons Dieu le remplir de joie !  

  • Trois textes sur le thème de Noël…
        
    >"Noël : retrouvons un coeur de pauvre et laissons Dieu le remplir de joie" >>
          
    >"Personne n'est venu à moi !" (un conte diffusé par le Centre de Paix "L'Oasis", à Sallanches, en Hte Savoie) >>
         
    >"Le catalogue de jouets 2006 est arrivé !" >>


  • Noël approche. Depuis plusieurs semaines, les catalogues de jouets affluent dans nos boîtes aux lettres.
    En prenant le temps de feuilleter certains d'entre eux, on peut découvrir qu'il y a de nombreuses différences avec ceux que l'on nous envoyait quand nous étions petits (je parle ici pour les personnes qui sont de la même génération que les voyants de Medjugorje).
        
    Tout d'abord, les catalogues actuels sont moins "intemporels" qu'avant. Autrement dit, "l'esprit du monde actuel" est beaucoup plus présent dans les divers articles qui sont proposés.
    C'est ainsi, par exemple, que les dinosaures, les monstres, les bêtes hideuses, les super-héros effrayants, les robots destructeurs… sont extrêmement nombreux. On en voit presque à toutes les pages !
    Même la célèbre marque "Lego" a dû s'adapter à cette mode en proposant maintenant des briques destinées à construire des stations de combats mobiles, des lances projectiles, des canons rotatifs…
    On trouve également un jeu ("Sang, Os et Morceaux", de chez Asa Toys) qui propose une série de sept expériences horribles pour découvrir les principales fonctions du corps humains : pompe à sang, moulage de cerveau, yeux acrobatiques…
    Non, vraiment, l'époque n'est plus tout à fait la même !
        
    Parfois, en tournant les pages, on en arrive aussi à se demander si, au lieu d'être un outil pour tirer les enfants vers le monde des adultes, le jouet ne serait pas devenu peu à peu l'expression d'un retour des adultes vers le monde de l'enfance.
    Un peu comme si, au lieu de vouloir faire plaisir à leurs enfants, les grands cherchaient dorénavant à se faire plaisir à eux-mêmes, et ceci en dotant les jouets de fonctions dont les plus jeunes n'ont absolument pas besoin.
    J'en veux pour preuve la "Méga Buggy Pitbull BW" de chez Feber. Fonctionnant avec un moteur 12 volts, elle est une authentique petite voiture sans permis avec accélérateur, frein, clignotants, klaxon, auto-radio…
    Franchement, un enfant a-t-il besoin de tout cela ?
    Idem pour le chien "Samby", de chez Giochi Preziosi. Il réagit et marche quand on siffle, remue la queue lorsqu'on lui met son collier, aboie à chaque fois qu'on lui présente un os…
    On se demande, dans ce cas, pourquoi les parents n'achètent pas carrément un véritable chien à leurs enfants !
    A noter également le "Gazillion Machine à Bulles" de chez Hasbro. Avec ce jouet, il n'est plus nécessaire de souffler pour faire des bulles de savon. Et non ! Une soufflerie électrique s'occupe de tout ! C'est le progrès !
        
    Au fil des pages, on découvre fort heureusement que de nombreux jeux de tradition beaucoup plus "classique" tiennent toujours la route : le Scrabble, le Monopoly, le Trivial Pursuit, le Cluedo, le Cochon qui rit... Même le bon vieux "Mille Bornes" de chez Dujardin est toujours là (avec le même design qu'il y a 30 ans, qui plus est) !
    Tout aussi réconfortant est la présence de Gérard Majax (le célèbre animateur de l'émission "Y'a un truc", dans les années 70) avec ses "50 secrets de magie", chez MGM. Non, vraiment, la tradition n'est pas tout à fait morte.
        
    Si vous me le permettez, chers amis internautes, j'aimerais décerner la "Palme d'Or" (si l'on peut dire) du jouet 2006 au "Xenon Super" de chez Hasbro.
    En effet, ce jouet fait partie de ceux qui parviennent le mieux, à mon sens, à réconcilier la modernité et la tradition.
    Il s'agit en fait d'un pistolet à eau géant. Sa capacité est d'un litre et demi et sa distance de tir de 12 mètres (un "mini-karcher", quoi) !
    Il a un look très futuriste et ne coûte que 19 euros 95 !!
    En le voyant, je vous assure que l'on se sent un peu plus rassurés car on se dit que le sens de l'amusement (le vrai) est toujours bien présent dans le coeur des fabriquants de jouets !
        
    (Seul petit regret : ne pas avoir eu la possibilité d'avoir un tel engin en notre possession quand nous étions enfants !)


  • Quelques grands thèmes abordés dans ce blog...
       
        
    Eternité
       
    >"Laissons le Rosaire nous réconcilier avec le présent" >>
       
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  • Pour information, voici le texte officiel dans lequel l'Eglise dit de manière très claire qu'elle est opposée aux moyens de contraception autres que naturels.
        
    HUMANAE VITAE, la lettre encyclique du Pape Paul VI du 25 juillet 1968, sur le mariage et la régulation des naissances (chapitre intitulé : "Moyens illicites de régulations des naissances") :
    En conformité avec ces points fondamentaux de la conception humaine et chrétienne du mariage, nous devons encore une fois déclarer qu'est absolument à exclure, comme moyen licite de régulation des naissances, l'interruption directe du processus de génération déjà engagé, et surtout l'avortement directement voulu et procuré, même pour des raisons thérapeutiques.
    Est pareillement à exclure, comme le Magistère de l'Eglise l'a plusieurs fois déclaré, la stérilisation directe, qu'elle soit perpétuelle ou temporaire, tant chez l'homme que chez la femme (ndlr : ici, la pilule contraceptive est visée).
    Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen se rendre impossible la procréation (ndlr : ici, le préservatif est visé).