Certains candidats à l'élection présidentielle de 2007 ont bien compris que le ministre de la justice (que l'on appelle aussi le garde des Sceaux) était un personnage à part dans le gouvernement. En effet, son rôle n'est pas de mettre en application une politique particulière, mais de faire régner la justice pour tous les français (qu'ils soient de droite, du centre ou de gauche).
    
François Bayrou (le candidat de l'UDF) pense que ce ministre doit être proposé au Parlement par le Président de la République, et, selon lui, le choix du Président doit être ratifié par un vote des députés. Cela, pense-t-il, aura pour effet de montrer que le garde des Sceaux se situe "au-dessus" des partis.
    
D'après moi, cette démarche constitue un réel progrès par rapport à ce qui existe actuellement. Toutefois, cette solution n'est pas parfaite. En effet, le ministre de la justice sera forcément issu du monde politique et, de ce fait, il aura toujours la tentation (plus ou moins forte) de favoriser son camp plutôt qu'un autre.
    
Pour que son indépendance et son impartialité soient totales, il faudrait que ce ministre ne vienne pas du monde politique. Alors d'où pourrait-il venir ? De la société civile ? C'est un peu risqué car il faut vraiment un spécialiste. De plus, il faut que ce soit quelqu'un que l'on ne puisse pas soupçonner d'être de connivence avec tel ou tel parti.
Du monde religieux ? Non, sûrement pas ! Les ministres ordonnés ont suffisamment de travail à faire dans l'Eglise !
    
Pour moi, je le dis clairement, le poste de garde des Sceaux devrait être systématiquement confié au roi de France. C'est mon opinion. Je l'assume totalement (quitte à choquer certaines personnes). Je dirais même que c'est dans la vocation profonde du roi de France d'exercer cette charge. En effet, le roi Saint louis ne passait-il pas une bonne partie de ses journées à rendre la justice sous un chêne ?

Aujourd'hui, certains hommes politiques n'hésitent pas à parler d'une "islamisation" de la France. Si l'on se réfère à la définition que nous donne le dictionnaire Larousse du verbe "islamiser" (convertir à l'Islam), on peut se dire que le terme n'est pas très bien choisi. En effet, on n'a pas le sentiment qu'il y a actuellement un nombre significatif de baptisés qui quittent la religion chrétienne pour se tourner vers l'Islam. On n'a pas non plus l'impression que les musulmans sont très prosélytes (même s'il est vrai que leur culture est très présente dans certains quartiers de notre pays). Simplement, ils sont très pieux, très pratiquants, très concernés par leur croyance, très unis au sein de leurs communautés... et, de manière logique, on les voit et on les entend plus que les chrétiens qui, eux, ont depuis longtemps déserté leurs églises.
    
Mais peut-on reprocher aux musulmans d'aimer et de pratiquer leur religion ? Peut-on leur reprocher de lire et de croire ce que dit le Coran, puisqu'ils ont été élevés dans cette foi-là ? Ne serait-il pas plus juste d'expliquer cette montée en puissance de l'Islam par une déchristianisation de la France ? Autrement dit, ne sont-ce pas plutôt les chrétiens eux-mêmes qui, par leur indolence, permettent à un autre religion que la leur d'occuper le devant de la scène ? Et si certains trouvent que la foi chrétienne n'est pas assez mise en avant, en France, ne devraient-ils pas retrouver le chemin de la pratique religieuse plutôt que de pointer l'Islam du doigt ?

Astérix qui irait en Israël pour aider des juifs a lutter contre l'occupant romain, qui prierait un instant avec Anne et Joachim (les parents de la Sainte Vierge), qui chasserait un faux-Messie... Rahan qui participerait à un épisode de la Genèse... Lucky Luke qui recevrait une lettre de mission du pape pour veiller à la construction d'une mission catholique en Amérique du Sud, qui découvrirait la foi chrétienne et qui, à la fin de l'histoire, ne chanterait pas "I'm a poor lonesome cowboy" (comme à son habitude) mais "Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien"...  Tout cela est-il vraiment impossible ?
    
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